Prise d’otages au Havre : Ce que l’on sait sur le forcené de la Banque populaire

Après la prise d’otages, jeudi 6 août 2020, dans une banque du Havre (Seine-Maritime), de premiers éléments de la personnalité de l’auteur des faits se dessinent. Précisions.

Les forces de l’ordre ont d’abord cru à un braquage. Mais ce n’est pas de l’argent que Mehdi D., un jeune homme âgé de 34 ans, était venu chercher, jeudi 6 août 2020, dans l’agence BRED/Banque populaire du Havre (Seine-Maritime), où il a pris six personnes en otage pendant près de six heures.

« Pour l’instant, ses revendications sont assez imprécises, avançait jeudi soir François Gosselin, le procureur du Havre. Nous verrons la manière dont il pourra s’exprimer auprès des enquêteurs, c’est vraiment là que l’on pourra recueillir la formulation de ses éventuelles motivations. »

Déjà une prise d’otages en 2013

Originaire du Havre – sa mère y vit également et « il y demeurait en tout cas depuis plusieurs années » a confirmé le procureur – le suspect était connu des services de l’État, « notamment pour un passé psychiatrique assez lourd ». Il aurait notamment effectué plusieurs séjours à l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet.

Le nom de cet homme, visiblement instable, est également connu « des services du ministère de l’Intérieur, de la justice et de la santé pour des faits de délinquance de droit commun que je qualifierais de graves, assortis de différentes condamnations », a précisé dans la soirée le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

En 2013, Mehdi D. avait déjà effectué une prise d’otages dans une banque parisienne, comme le rapporte notamment l’AFP. Porteur d’une arme de poing et d’une grenade lacrymogène, il avait alors retenu deux personnes pendant plus de deux heures, avant de se rendre. Sa revendication à l’époque : obtenir un logement social pour lui et son fils. Il était déjà « connu des services de police et des services de l’hygiène mentale », avait commenté en 2013 un responsable policier.

Soupçonné de radicalisation ?

Fiché au TAJ (Traitement d’antécédents judiciaires) pour enlèvement, séquestration et port d’arme, l’homme était également connu « au titre de la radicalisation par la préfecture de Seine-Maritime et le renseignement territorial qui le suivaient », précise le ministre de l’Intérieur.

D’après nos informations, deux revendications seraient ressorties de sa part lors de la prise d’otages de ce jeudi. La première, « libérer les enfants palestiniens injustement emprisonnés en Israël ». La seconde, l’accès des Palestiniens de moins de 40 ans à l’esplanade de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem.

Au moment de son interpellation, Mehdi D. est sorti de la banque calmement, portant sur ses épaules un tissu de couleur verte qui pourrait ressembler à un drapeau, comme le montrent ces images recueillies par nos confrères de RTL. Un élément que le procureur n’a pas, au soir de l’événement, pu commenter.

C’est désormais l’enquête, ouverte pour « crime flagrant, tentative de vol à main armée et séquestration », qui devra répondre aux interrogations qui demeurent sur la personnalité et les intentions que le suspect avait derrière son geste. Cette dernière a été confiée à l’antenne havraise du SRPJ (Service régional de police judiciaire).

Source : https://actu.fr/normandie/le-havre_76351/prise-d-otages-au-havre-ce-que-l-on-sait-sur-mehdi-d-le-forcene-de-la-banque-populaire_35394359.html.

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Un commentaire

  1. Ouais et donc, va t-il faire de la prison à perpétuité ?
    Va t-il être suivi ou donc en liberté chez « la mama »

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