Plusieurs centaines de policiers se sont rassemblés dans plusieurs grandes villes de France, Vendredi 11 Décembre, pour exprimer leur « ras-le-bol » après les propos du président Emmanuel Macron sur la police.
A Bordeaux, 200 policiers se sont mobilisés devant la préfecture, selon une source policière. A Nantes, quelque 300 policiers ont manifesté devant la préfecture et devant la direction départementale de la sécurité publique (DDSP), selon cette même source qui a ajouté que les manifestants ont distribué des tracts dans le calme.
Dans la soirée un rassemblement de policiers, gyrophares et sirènes allumés, a également eu lieu à Paris, place du Trocadéro. Plusieurs dizaines de policiers étaient visibles sur des images diffusées sur les réseaux sociaux.
Une mobilisation critiquée par Jean-Luc Mélenchon, le leadeur de La France insoumise :
Un « Beauvau de la sécurité » diversement accueilli
Des manifestations ont aussi eu lieu Vendredi à Dijon, Toulouse ou Bobigny, selon Alliance.
Au total, « 14 départements » ont été concernés par ces rassemblements, a précisé la source policière. Plus tôt dans la semaine, des manifestations avaient déjà eu lieu, notamment à Nantes Jeudi, ou à Paris Lundi soir.
Les policiers mobilisés en ont « ras-le-bol », sont en « colère d’être ciblés et dénigrés », a expliqué Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d’Alliance, ajoutant que les propos d’Emmanuel Macron avaient été « la goutte d’eau ».
Le chef de l’Etat avait jugé le 4 Décembre sur le média en ligne Brut « insoutenable » que les contrôles policiers ciblent davantage les jeunes dont la peau « n’est pas blanche ». Il avait également reconnu qu’il existait « des violences par des policiers », expression qu’il avait dit préférer à celle de « violences policières ».
Après cet entretien, Emmanuel Macron a annoncé le 8 Décembre la tenue d’un « Beauvau de la sécurité » en Janvier, afin d’améliorer les conditions d’exercice des forces de l’ordre et « consolider » leurs liens avec les Français. Une annonce accueillie favorablement par le syndicat Unité SGP-FO, mais avec circonspection par Alliance (majoritaire chez les gardiens de la paix) et Synergie Officiers.
On nous propose un nouveau séminaire alors que les conditions ne sont pas réunies et surtout rien n’a été réglé sur la protection des policiers et les mesures sociales.
Fabien VANHEMELRYCK, Secrétaire Général d’Alliance