L’homme soupçonné d’avoir assassiné 3 Kurdes et blessé 3 autres personnes ce Vendredi 23 Décembre à Paris (Île-de-France), a été présenté à un juge d’instruction ce Lundi 26 Décembre. Celui-ci l’a mis en examen pour assassinat et tentative d’assassinat en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion, ainsi que pour acquisition et détention non autorisées d’arme. Il a ensuite été placé en détention provisoire.

Pour rappel, ce retraité de 69 ans a déclaré lors de sa garde à vue avoir tué ces personnes parce qu’il était raciste. La garde à vue du suspect avait été levée en fin de matinée en vue d’un déferrement dans le cadre d’une ouverture d’information judiciaire des chefs d’assassinat en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion, ainsi que pour acquisition et détention non autorisée d’arme de catégorie B et port d’arme de catégorie B prohibé.

Son état de santé n’était pas compatible avec la mesure de garde à vue

Ce Samedi 24 Décembre, le médecin qui a examiné le suspect a déclaré que l’état de santé de l’intéressé n’était pas compatible avec la mesure de garde à vue. Le mis en cause avait été conduit à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. Ce Dimanche 25 Décembre, il a été de nouveau en garde à vue depuis 16 heures.

Ce suspect déjà connu pour au moins une tentative d’assassinat sur des migrants en 2021 a reconnu avoir voulu tuer des étrangers selon un mobile raciste. Ce conducteur de train retraité de nationalité française, qui s’est décrit comme dépressif et suicidaire, a confié aux enquêteurs ressentir une haine des étrangers devenue complètement pathologique.

Cette fusillade a provoqué la colère de la communauté Kurde, qui a notamment manifesté ce Samedi à Paris. En marge de ce rassemblement, des affrontements entre des manifestants et les forces de l’ordre ont éclaté. De nombreuses dégradations ont été commises en plein centre de la capitale.

11 personnes ont été interpellées et 31 agents des forces de l’ordre ont été légèrement blessés

Au total, le préfet de police Laurent Nuñez a fait savoir Samedi que 11 personnes ont été interpellées à l’issue de ces échauffourées. Quelque 31 agents des forces de l’ordre ont été légèrement blessés, de même qu’un manifestant. Ce Lundi, une marche blanche s’est néanmoins déroulée dans le calme à Paris afin de rendre hommage aux victimes.