Un jeune Algérien d’une vingtaine d’années a été interpellé dans les Hauts-de-Seine. Soupçonné de préparer un attentat, il échangeait avec des membres de l’État islamique et détenait des tutoriels sur la fabrication d’armes et de poisons.
Un jeune homme d’origine algérienne, âgé d’une vingtaine d’années, a été interpellé et mis en examen cette semaine dans les Hauts-de-Seine pour des soupçons de projet d’attentat. Selon les premiers éléments de l’enquête, il se serait dit prêt à mener le « djihad armé » et à « rejoindre les rangs de l’État islamique au Sahel ».
Les services antiterroristes, qui surveillaient l’individu depuis plusieurs semaines, ont découvert plusieurs échanges en ligne avec des membres présumés du groupe terroriste en Irak et en Syrie. Dans certains messages, le suspect évoquait la possibilité de s’en prendre à une gare en France. Dans d’autres, il se montrait plus hésitant, affirmant ne pas se sentir prêt à passer à l’acte sur le territoire national.
Du matériel inquiétant retrouvé à son domicile
Lors de la perquisition menée à son domicile, les enquêteurs ont saisi deux couteaux ainsi que du matériel informatique. Sur ses appareils, plusieurs tutoriels explicatifs ont été retrouvés : comment tuer, fabriquer un détonateur ou confectionner du poison.
Des vidéos de propagande, notamment celles mettant en scène Jihadi John, membre emblématique de la cellule djihadiste des Beatles tué en 2015, figuraient également parmi les fichiers visionnés.
Placée en garde à vue, la personne mise en cause a nié tout projet concret d’attentat. Il aurait reconnu avoir consulté des contenus liés au djihadisme, mais sans intention de passage à l’acte. Son avocate a demandé que des examens psychiatriques soient pratiqués afin de déterminer s’il souffre de troubles mentaux.
Une vigilance toujours accrue
Cette affaire rappelle la persistance de la menace terroriste en France, portée notamment par des profils isolés radicalisés en ligne. Les services spécialisés multiplient les opérations préventives afin de détecter les signaux faibles avant toute tentative d’attentat. Dans un contexte international marqué par plusieurs conflits de guerre, les autorités redoublent de vigilance face aux risques de répercussions sur le territoire national – qu’il s’agisse de discours de haine amplifiés sur les réseaux sociaux ou de velléités d’actions violentes inspirées par ces tensions mondiales.
Le jeune homme, désormais mis en examen, a été placé en détention provisoire. L’enquête devra déterminer s’il s’agissait d’un projet imminent ou d’un discours sans réelle capacité de passage à l’acte.
