Durant leur intervention pour tapage nocturne, les fonctionnaires ont été pris à partie et ont essuyé des projectiles.
Appelés pour un tapage nocturne dans une zone résidentielle de Joinville-le-Pont, dans le Val-de-Marne, les policiers ne s’attendaient sûrement pas au spectacle qu’ils allaient découvrir. Dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 novembre, les fonctionnaires ont effectivement dû mettre un terme à une fête géante.
Une soirée organisée en dépit du confinement et évidemment dans le plus grand mépris des règles sanitaires en vigueur pour faire face à l’épidémie de coronavirus.
Comme l’ont rapporté plusieurs syndicats policiers et les journalistes du Parisien, les équipages de police ont découvert dans un quartier pourtant tranquille un immense loft transformé en boite de nuit clandestine et où l’intervention a été des plus compliquées.
Selon le quotidien francilien, cela fait déjà plusieurs semaines que le propriétaire des lieux loue l’appartement pour ce genre de fête. Et ce vendredi soir, une bagarre a éclaté durant la soirée, impliquant “une centaine d’individus” parmi les fêtards, indique la branche locale du syndicat Unité SGP Police.
Grenades de désencerclement et piscine intérieure
Dans un premier temps incapable de faire admettre aux participants à la soirée qu’ils étaient bel et bien policiers, les fonctionnaires ont fini par être pris à partie par les convives. Au point de devoir faire usage de leurs moyens de défense “intermédiaires” et même de jeter deux grenades de désencerclement pour calmer la furie.
D’après Le Parisien et des précisions policières, des projectiles en tout genre leur sont arrivés dessus, parmi lesquels des appareils à chicha.
Au final, contraints de reculer jusqu’à l’entrée des lieux du fait du nombre de personnes entassées dans l’appartement et des explosions de grenades, les policiers ont assisté à la fuite désordonnées des fêtards sans procéder à aucune interpellation.
L’un des participants à la soirée, précise Le Parisien, a été retrouvé un peu plus tard dans un rue adjacente, grièvement blessé à l’œil et dénonçant un tir de LBD. Il a été pris en charge par le Samu pendant que les policiers s’apprêtaient à porter plainte pour “violences sur personne dépositaire de l’autorité publique”. Le journal ajoute qu’à l’intérieur des lieux, une fois vidés de leurs occupants, les forces de l’ordre ont découvert une piscine, un hammam et des préservatifs usagés.
“D’une mission banale afin de garantir le respect des règles sanitaires, ils ont risqué leur vie pour l’intérêt de tous”, déplore le syndicat Unité SGP Police 94. Une enquête a été ouverte pour faire le jour sur l’affaire et incriminer les responsables.
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