La police nationale se lance sur Snapchat pour séduire les jeunes

Après Facebook, Instagram et Twitter, la police nationale débarque… sur Snapchat !

Alors que l’institution est décriée, accusée de racisme et d’actes violents, un policier a été désigné pour animer ce compte, et qui ambitionne de renouer le dialogue avec les plus jeunes. Une bonne action non ?

« Donner une bonne image »

Je m’appelle Anthony et je suis policier. La question que vous devez tous vous poser, c’est : pourquoi la police débarque sur Snapchat ?

Anthony

Anthony, policier depuis 14 ans et dernièrement enquêteur au sein de la police nationale. Vidéos courtes et rythmées, ton décalé : il est désormais le visage de la police nationale, chargé de faire découvrir les coulisses de l’institution.

On a une tranche d’âge, un cœur de cible qui est de 12 à 24 ans, parce que c’est vrai que, peut-être, il y a un manque de communication envers cette tranche d’âge.

Anthony

J’ai envie de penser qu’on va pouvoir donner une bonne image.

Anthony

L’idée de ce compte a germé courant 2020, dans le contexte des affaires de violences policières. Certaines ont commencé sur Snapchat, d’où l’importance de la présence sur ce réseau.

Si des questions se posent sur des opérations ou des actions de la police nationale, pour autant, la police nationale ne se résume pas à une image captée pendant quelques secondes.

Michel Lavaud, Porte-parole de la police nationale

En binôme avec un vidéaste rodé à YouTube recruté pour l’occasion, le policier choisi pour incarner l’image de l’institution réalise donc une série de vidéos pour lesquelles il parcourt la France à la rencontre de fonctionnaires de police : « La ligne éditoriale qui a été choisie, explique-t-il, c’est d’aller à la rencontre des collègues sur le terrain (…), de discuter avec eux pour qu’ils nous expliquent leur métier ».

Ce sont des collègues que je ne connais pas au préalable : je suis chargé de prendre contact avec eux. Il y a une part de la prise de contact qui consiste à explique le projet parce que les collègues, comme beaucoup de personnes, ne voient pas ce que la police vient faire sur Snapchat.

Anthony

Tout l’enjeu de ce compte, pour les équipes qui travaillent dessus depuis plusieurs mois, c’est de trouver l’équilibre entre une communication institutionnelle et un ton qui se veut « décalé », inspiré des tendances actuelles des réseaux sociaux la possibilité de collaborations avec des influenceurs n’est pas exclue, par ailleurs. Sur la première des vidéos, le policier se présente donc dans un montage survolté façon YouTube, et parsemé de quelques blagues :

Ce sont des mini-reportages de pas plus de trois minutes, qu’on veut dynamiques, avec de la musique (…) Bien sûr qu’on ne pourra pas tout faire, parce qu’à travers nous c’est la Police nationale qui s’exprime. Mais une confiance s’est installée avec ma hiérarchie, qui nous laisse une grande liberté de proposition. 

Anthony

Une fois le compte lancé, un « bad buzz » est-il redouté ?

Il y a une prise de risque, dès le début. Mais il faut assumer clairement ce qu’on fait. On n’aura pas de regrets, même si on n’est jamais à l’abri de messages haineux, de vidéos détournées, mais ça fait partie du jeu. La difficulté, c’est de trouver le bon ton, de ne pas tomber dans la parodie, sinon l’effet escompté ne sera pas là et finalement, on sera tourné en ridicule.

Anthony

Avec une vidéo par semaine pour commencer, le compte espère monter en puissance petit à petit. 

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3 commentaires

  1. Une bonne idée, il ne manque plus que la gendarmerie. Un rapprochement très sympathique auprès des jeunes surtout pour séduire le comportement des mineurs.

  2. Je ne connais pas personnellement Snapchat, cependant, je trouve ça juste que la police nationale se lance sur le réseau des jeunes. Et je pense que la gendarmerie nationale devrait faire la même chose, il est important de séduire les jeunes. Nos FDO subissent des violences pendant les manifestations et pendant les patrouilles. Je trouve donc ça normal et je soutien l’engagement #RépondrePrésent pour les jeunes.

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