Le mystère demeure, mais les recherches continuent. Il est l’un des éléments clés de l’enquête sur la disparition de Delphine Jubillar, à Cagnac-les-Mines (Tarn), à l’hiver 2020. De nouvelles expertises qui semblent fragiliser la défense de Cédric Jubillar, le mari de Delphine Jubillar, portant sur l’activité du téléphone Huawaï de l’infirmière, qui n’a jamais été retrouvé, ont été dévoilées, ce Mercredi 21 Septembre.
Les juges cherchent et veulent en savoir toujours un peu plus sur le mystère de la disparition de Delphine Jubillar. Alors que le mari de l’infirmière disparue doit être entendu ce Vendredi 23 Septembre par les magistrats, de nouveaux éléments, viennent d’arriver sur leur bureau et permettent de retracer un peu plus précisément la chronologie de cette nuit.
Et si Delphine Jubillar n’avait jamais quitté le domicile familial ?
Les magistrats instructeurs ont travaillé sur la téléphonie du couple et notamment l’appareil de Delphine Jubillar, qui n’a jamais été retrouvé. Si les premières investigations réalisées par des gendarmes spécialisés en cybercriminalité ont établi que le téléphone de Delphine Jubillar a borné dans un rayon de 2 kilomètres cette nuit-là, les juges d’instruction ont voulu affiner ce périmètre pour tenter de retracer les déplacements de la jeune femme.
De nouvelles analyses, confiées à 3 experts informatiques près de la cour d’appel de Toulouse (Haute-Garonne), confirment la première analyse des gendarmes. Avec une précision non-négligeable dans leur rapport rendu le 9 Septembre dernier ce téléphone n’aurait pas quitté une zone couvrant uniquement les abords du domicile où résidaient les Jubillar. Un élément d’autant plus intrigant que Cédric Jubillar a toujours affirmé que sa femme avait quitté leur maison ce soir-là pour sortir les chiens, emportant avec elle son téléphone.
Des éléments qui laissent donc à penser que l’appareil n’a pas quitté la maison
D’autres secteurs ont été testés, allant jusqu’au cimetière de Cagnac-les-Mines, situé à près de 2 kilomètres du domicile des Jubillar. Aucun de ces points ne fait partie des endroits susceptibles de positionner le téléphone de Delphine Jubillar. Par ailleurs, les experts ont déterminé que le téléphone, entre 22 heures 26, heure à laquelle Delphine Jubillar regarde la télévision avec son fils, et 7 heures 48, heure à laquelle il s’étaient définitivement, n’a jamais été hors couverture réseau. Il n’a jamais été éteint et il n’a jamais été mis en mode avion.
Aucun événement réseau, n’a non plus été constaté, ce qui signifie que le téléphone est resté immobile. Des éléments qui laissent donc à penser que l’appareil n’a pas quitté la maison. Les enquêteurs savaient déjà que l’appareil a été activé ou s’est activé à plusieurs reprises cette nuit-là connexion à WhatsApp à minuit 9, activation de la caméra à 1 heure 33 ou déclenchement de l’interface à minuit 7, 1 heure 34 et 6 heures 52. C’est cette dernière activation qui intéresse les magistrats puisqu’à cette heure-là, le 16 Décembre 2020, Cédric Jubillar était à son domicile en présence des gendarmes. Cédric Jubillar, a-t-il déverrouillé le téléphone de sa femme Delphine Jubillar ?
En Décembre 2020, la France s’était émue de la disparition de Delphine Jubillar, survenue quelques semaines après la condamnation de Jonathann Daval pour le meurtre de sa femme qu’il avait longtemps nié, en jouant le rôle du mari éploré.
Par la suite, des regards accusateurs, notamment de l’entourage de cette infirmière âgée de 33 ans au moment de sa disparition, se sont rapidement portés sur le mari, critiqué pour sa consommation de cannabis, et pour avoir tardé à terminer la maison dans laquelle habitait la famille Jubillar. Il sera de nouveau entendu par la justice Vendredi 23 Septembre. Ses avocats ont déposé une demande de remise en liberté en début de semaine.
