Attaque de Nice : L’exécutif relève le plan Vigipirate au niveau « urgence attentat », de quoi s’agit-il ?

Après l’attaque au couteau qui a fait trois morts jeudi 29 octobre dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice, Jean Castex a relevé le plan Vigipirate au niveau « urgence attentat ».

La réponse du gouvernement sera ferme, implacable et immédiate.

Jean Castex, Premier Ministre

A la suite de l’attaque à l’arme blanche perpétrée ce jeudi matin dans la basilique Notre-Damede l’Assomptionde Nice, ayant causé la mort de trois personnes, Jean Castex a annoncé à l’Assemblée nationale avoir « décidé de porter le plan Vigipirate au niveau urgence attentat sur l’ensemble du territoire national ». Qu’est-ce que cela induit ? Pour quelle durée ?

Un niveau d’alerte créé quelques mois après l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice

Le plan « urgence attentat »  a été créé en 2016, quelques mois après l’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais à Nice, lors d’une rénovation du plan Vigipirate. Sa première mouture remonte à 1978. Ce seuil ultime prévoit des procédures qui diffèrent selon le scénario de l’attaque, par exemple une attaque armée, chimique ou réalisée à l’aide de drones. Il peut être mis en place à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action. Ce niveau est mis en place pour une durée limitée, le temps de la gestion de crise, et peut concerner une zone géographique délimitée ou tout le territoire. « Urgence attentat » permet notamment d’assurer la mise en place de mesures exceptionnelles pour éviter tout risque d’attentat, comme l’arrêt des déplacements scolaires, la fermeture des routes ou le contrôle des frontières, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise.

Un « catalogue » de 300 mesures à disposition du gouvernement

Au total, le plan Vigipirate dispose d’un « catalogue » de 300 mesures. Cent d’entre elles, comme le contrôle des pièces d’identité ou le port de badges, sont appliquées en continu avec le seuil « Vigilance », une « posture permanente de sécurité est valable en tout temps et en tout lieu », précise le gouvernement. Elles sont censées garantir « un niveau de protection suffisant sans imposer de contraintes excessives à la vie économique et sociale de la Nation ». 200 mesures additionnelles permettent, en cas de besoin et de l’élévation du niveau d’alerte, un renforcement ciblé de la vigilance et de la protection selon les menaces et les vulnérabilités.

Un niveau d’alerte pas activé depuis 2018

Jusqu’à ce jeudi, le plan Vigipirate était fixé au niveau d’alerte « Sécurité renforcée – Risque attentat » sur l’ensemble du territoire national. Il vise notamment à assurer la sécurité « des grands espaces de commerce, des lieux de rassemblement, « tels que les marchés de Noël et les lieux de culte », précise le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale. Le niveau « urgence attentat » n’avait pas été décrété depuis le 12 décembre 2018, suite à l’attentat qui avait fait cinq morts sur le marché de Noël de Strasbourg. Le relèvement du niveau d’alerte s’est accompagné jeudi d’un renforcement de l’opération Sentinelle, avec le passage de 3000 à 7000 militaires déployés sur les sites sensibles du territoire national. 

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