Votre attestation s’il vous plaît. Et vos papiers d’identité ». À bord de votre véhicule, vous risquez sûrement d’entendre ces deux petites phrases si vous êtes arrêté par la police durant ce deuxième confinement.
Depuis l’annonce, des contrôles réguliers ont été mis en place pour vérifier que les Boulonnais sont bien munis de leur attestation.
« La plupart du temps les personnes n’ont pas d’attestation ou alors elles ont des documents non conformes »
Si les premiers jours se voulaient plus préventifs et pédagogiques, avec une certaine « tolérance le temps que ça se mette en place », ce mercredi 4 novembre, la police a davantage serré la vis.
« La plupart du temps les personnes sanctionnées n’ont pas d’attestation ou alors elles ont des documents non conformes », abonde le commissaire adjoint Charles Laiolo.
Les contrôles de véhicules de ce mercredi (50 véhicules contrôlés dont une seule verbalisation Ndlr) ont été réalisés au boulevard Sainte-Beuve, où la circulation était relativement calme, face à la friterie Dédé, aux alentours de 9 h 30/10 h.
Pour cette opération, pas d’effectif supplémentaire. « La police nationale est très engagée notamment au niveau de la sécurité des églises et des écoles. C’est la particularité de ce confinement. Judiciaire et voie publique sont maintenus. L’activité économique perdure, les gens circulent, il y a des voitures donc potentiellement des accidents, des délits etc. ».
Les policiers dépêchés sont ensuite descendus dans les rues de Boulogne pour, cette fois, contrôler les passants en plein centre-ville.
Tous étaient en règles, même si quelques rappels à l’ordre concernant le port du masque ont été réalisés.
Corinne, une passante boulonnaise s’est d’ailleurs vu rouspétée pour cette raison. « Je ne suis pas surprise par ce contrôle, c’est normal », commentait-elle. « J’étouffais un peu, j’étais seule », explique-t-elle sans rancune.
De l’infraction au délit
Si vous ne vous munissez pas de votre attestation en guise de justificatif durant ce deuxième confinement, vous risquez 135 euros d’amende, majorée à 375 euros (en cas de non-paiement ou de non-contestation dans le délai indiqué sur l’avis de contravention). Mais pour la même infraction réitérée dans les quinze jours, la police considère que l’infraction est de classe 5, vous encourez donc une amende de 200 euros, majorée à 450 euros (en cas de non-paiement ou de non-contestation dans le délai indiqué sur l’avis de contravention). Après 4 infractions en 30 jours, vous risquez cette fois une amende de 3 750 euros et une peine de 6 mois d’emprisonnement. Autant dire que la prudence est de mise…
Pour rappel, l’attestation peut être remplie en ligne sur le site du Ministère de l’interieur : https://www.interieur.gouv.fr/ sur l’application TousAntiCovid. L’attestation manuscrite est aussi valable.