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La gendarmerie de l’Eure vient de créer une brigade « contacts équins ». Composée de huit gendarmes, elle intervient dans tout le département auprès des propriétaires et des professionnels pour les écouter, rassurer et conseiller.
Chaque jour, une compagnie de gendarmerie dans l’Eure bénéficie d’une patrouille de la brigade contacts équins. Dans le nord du département, les deux gendarmes, Annaïg et Sébastien, enchaînent les visites. Au bout d’une petite route, cinq chevaux et un âne broutent tranquillement dans un pré sous les pommiers. Carnet à la main, la gendarme Annaïg, elle même cavalière et propriétaire de chevaux, échange quelques instants avec leur propriétaire. La femme ne veut pas que leur conversation soit enregistrée dans le cadre de ce reportage : « C’est assez courant que nous ayons un refus par rapport à la présence de journalistes, ils refusent parce qu’ils ont peur de médiatiser la mission que nous effectuons » explique la réserviste, « cela risque de relancer les attaques alors que ça s’est un peu calmé ». À chaque fois, Annaïg pose des questions aux propriétaires, savoir par exemple s’ils ont remarqué des mouvements suspects, des voitures à proximité. Un échange qui rassure les propriétaires, comme Séverine : « Dans certaines campagnes, on se sentait un peu isolé » explique la jeune femme à la tête d’une écurie.

Pour les blessures, on leur dit bien de relativiser et d’appeler d’abord le vétérinaire avant de sombrer dans la panique et de diffuser des informations alors que parfois le cheval s’est juste blessé avec la tôle d’un abri.
Gendarme Annaïg
Des conseils prodigués
« Face à une intrusion, ne pas hésiter à appeler le 17 et ne pas intervenir soi-même » rappelle la gendarme Annaïg. Il y a aussi les conseils d’équipements : des caméras de chasse, des spots qui s’allument au passage des animaux.

Une des juments de Jean-Philippe a été agressée mi-septembre, la gendarme Annaïg lui rend une nouvelle visite. Depuis le propriétaire a renforcé la sécurité sur sa propriété : « on a rajouté des surveillances particulières, on a rajouté des caméras, on ferme les portails » explique l’homme. Dans le département, douze agressions ou mutilations d’équidés ont été jugés suffisamment graves pour être remontés à la brigade nationale, en charge des enquêtes.
Car ça continue encore ? 😮