Sur fond de manifestations pour la liberté de culte tenues à travers la France, une reporter de l’émission Quotidien a cherché à savoir pourquoi les policiers ne verbalisaient pas les croyants priant dans la rue.
Une journaliste de l’émission Quotidien diffusée le 16 novembre sur TMC a filmé un rassemblement de croyants qui a eu lieu samedi 14 novembre devant la cathédrale Saint-Pierre de Rennes pour demander la levée de l’interdiction des messes en public imposée par le gouvernement pendant le confinement.
Une trentaine de manifestations du genre ont eu lieu à travers l’Hexagone. Elles sont organisées par des jeunes et non par l’Église catholique. Des journalistes se sont rendus à plusieurs d’entre elles, mais c’est celle de Rennes qui a attiré le plus d’attention. La police a été interrogée.
En prévision de la manifestation, les jeunes organisateurs ont raconté à la journaliste qu’ils envisageaient de respecter les gestes barrières. Ils ont reçu l’autorisation de la préfecture pour une manifestation de protestation et non pas une prière de rue.
« Ils ont prié ! »

Des policiers sont présents sur place au moment du rassemblement mais aucune verbalisation n’est dressée, ce qui étonne la chroniqueuse. Entendant des chants religieux, elle signale l’infraction aux fonctionnaires: « Ils ont prié ! ».
Elle rappelle aux policiers que « le ministre de l’Intérieur souhaitait que l’on verbalise dès ce week-end » les croyants qui priaient devant les églises. Plus précisément, Gérald Darmanin a dit qu’il « ne souhaite pas envoyer les policiers et gendarmes verbaliser des croyants devant une église, mais s’il s’agit d’un acte répété et qui est manifestement contraire à la loi de la République, je le ferai ».
Les fonctionnaires rétorquent que la manifestation est « déclarée ». « Elle n’a pas été interdite, dès lors, elle a lieu. » L’un d’eux a expliqué qu’il était au téléphone et n’a pas entendu de prières. Mais en s’approchant des manifestants, il constate: « C’est des chants religieux ».
« Qu’est-ce qui est légal ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? », s’interroge la chroniqueuse en conclusion.