Un homme d’une soixantaine d’années, identifié par son ADN, est en garde à vue pour deux cold cases en Isère : les meurtres de Leila Afif et Nathalie Boyer. Ces avancées sont le fruit des travaux du pôle cold case et des analyses ADN récentes.
Un homme d’une soixantaine d’années est actuellement en garde à vue, suspecté d’être impliqué dans deux affaires criminelles non résolues en Isère. Identifié grâce à son ADN, le suspect a été interpellé ce Lundi 25 Novembre 2024 en Côte-d’Or. Il est depuis interrogé par les enquêteurs de la section de recherches de Grenoble (Isère). La garde à vue, qui peut durer jusqu’à 96 heures, pourrait s’achever ce Jeudi 28 Novembre 2024.
Des affaires relancées par des avancées scientifiques
Cet homme est soupçonné d’être impliqué dans le meurtre de Leila Afif, retrouvée tuée par balle en 2000 à La Verpillière (Isère), ainsi que dans celui de Nathalie Boyer, une adolescente de 15 ans retrouvée égorgée en août 1988 à Saint-Quentin-Fallavier (Isère). Une source proche de l’enquête précise que c’est un ADN retrouvé dans les scellés de l’affaire Leila Afif qui a permis d’identifier le suspect.
Ces deux dossiers ont été repris en 2022 par le pôle cold case de Nanterre (Hauts-de-Seine), en collaboration avec la division nationale des affaires non élucidées de la gendarmerie. Ce pôle spécialisé a pour mission de revisiter des affaires anciennes grâce aux avancées technologiques, notamment en matière d’analyse ADN.
Une enquête sous haute surveillance
Le parquet de Nanterre, qui dirige l’instruction, a confirmé qu’« une garde à vue est en cours sous commission rogatoire ». Si les soupçons contre le suspect se confirment, « cette arrestation pourrait enfin offrir des réponses dans ces deux affaires qui ont marqué la région de l’Isère et les proches des victimes ». Les résultats de la garde à vue, attendus d’ici Jeudi, pourraient ouvrir une nouvelle étape dans la recherche de justice pour Leila Afif et Nathalie Boyer.