Un homme grièvement blessé a été pris pour cible par trois hommes cagoulés à Rennes. La ville, marquée par une recrudescence des fusillades, reste sous tension face à des rivalités entre trafiquants.
Ce Mardi 26 Novembre 2024, aux alentours de 22 heures, Rennes (Ille-et-Vilaine) a une nouvelle fois été le théâtre d’une fusillade. Les policiers ont été alertés après des coups de feu boulevard d’Anjou, à proximité de la dalle Kennedy. Sur place, un impact de balle a été constaté sur la porte d’entrée d’un bâtiment, mais aucune victime n’a été découverte.
Quelques instants plus tard, un homme grièvement blessé au thorax s’est présenté aux urgences du centre hospitalier universitaire de Rennes, accompagné de sa famille. Les premières investigations révèlent qu’il aurait été pris pour cible par trois hommes cagoulés arrivés en voiture. L’un d’entre eux serait descendu du véhicule pour ouvrir le feu à deux reprises sur la victime avant de s’enfuir avec ses complices.
La division de la criminalité organisée et spécialisée de Rennes a été saisie de cette affaire. Une enquête a été ouverte pour tenter d’identifier les auteurs et de comprendre les motivations derrière cette nouvelle violence armée.
Une ville marquée par les règlements de compte
Depuis Janvier 2024, la capitale bretonne est marquée par une série de fusillades, illustrant une montée inquiétante de la violence dans certains quartiers. Au moins 15 incidents impliquant des armes à feu ont été recensés, principalement liés à des rivalités entre trafiquants pour le contrôle de points de deal, notamment au Blosne et à Maurepas. Ces affrontements, parfois en plein jour, créent un climat de tension croissant parmi les habitants et les forces de l’ordre.
Face à cette situation, les syndicats policiers réclament un renforcement des moyens humains et matériels pour lutter contre ces réseaux organisés. Cependant, les réponses restent limitées, la mairie ayant maintenu son refus d’armer la police municipale malgré les pressions. Ce contexte alimente les débats sur la sécurité à Rennes, tandis que les habitants expriment de plus en plus leur inquiétude et leur ras-le-bol.