Enquête pour tentative d’homicide après la blessure par balles d’un enfant de 5 ans à Pacé. La JIRS et l’OFAST sont mobilisés pour démanteler ce réseau criminel. L’enfant, opéré deux fois, reste dans un état critique.
Une enquête pour tentative d’homicide en bande organisée a été ouverte par le parquet de Rennes (Ille-et-Vilaine) suite à la fusillade qui a gravement blessé un enfant de cinq ans à Pacé (Ille-et-Vilaine), ce Samedi 26 Octobre 2024.
Les détails entourant cette affaire révèlent une montée en tension alarmante. Le père de la victime, habitant à Rennes, aurait été informé qu’un groupe d’individus était à sa recherche. Inquiet pour sa sécurité, il a choisi de se rendre, avec son fils, chez la mère de l’enfant, pensant ainsi échapper à une éventuelle confrontation.
Cependant, en quittant son domicile, il aurait rapidement repéré qu’un véhicule le suivait. Les occupants de cette voiture, cagoulés, ont poursuivi le père et son fils malgré ses tentatives de les semer. La situation a rapidement dégénéré lorsqu’au moins un des assaillants a ouvert le feu, atteignant l’enfant de deux balles à la tête.
Une mobilisation judiciaire et policière exceptionnelle
À la suite de cette attaque, les services de gendarmerie et de police se sont immédiatement mobilisés pour identifier et appréhender les responsables de cet acte d’une extrême gravité. Frédéric Teillet, procureur de la République à Rennes, a indiqué que « l’enquête est confiée à la section de recherches et à la brigade des recherches de la gendarmerie de Rennes ».
Les premiers éléments d’investigation ont rapidement révélé « un lien entre cette agression et le trafic de stupéfiants opérant dans le quartier de Maurepas », une zone sensible de Rennes. Face à cette connexion avec la criminalité organisée, le parquet a transféré le dossier à la juridiction interrégionale spécialisée de Rennes, entité habilitée à traiter les affaires complexes de grand banditisme.
Cette juridiction interrégionale spécialisée coordonnera désormais l’ensemble des opérations, épaulée par la direction centrale des opérations de la sûreté et l’antenne locale de l’office anti-stupéfiants de la police nationale, spécialement dédié à la lutte contre le trafic de drogue.
« Tous ces services sont maintenant engagés en co-saisine sous l’autorité de la juridiction interrégionale spécialisée », a précisé Frédéric Teillet, soulignant ainsi « la coopération étroite entre les différentes entités pour mener à bien cette enquête sensible ». L’objectif est de « démanteler les réseaux criminels » impliqués, tout en assurant la sécurité des témoins et des victimes.
L’état de santé de l’enfant, une issue encore incertaine
Transporté d’urgence au centre hospitalier universitaire de Rennes, l’enfant, a subi une première intervention chirurgicale dès ce Dimanche 27 Octobre 2024, suivie d’une seconde opération ce Lundi 28 Octobre 2024 matin. Actuellement, son état est jugé stable par l’équipe médicale, mais le pronostic vital reste réservé.
Le quartier de Maurepas, déjà surveillé par les forces de l’ordre pour sa criminalité liée à la drogue, se retrouve de nouveau au centre de l’attention. Face à l’ampleur de l’événement, le Ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé « le déploiement immédiat de forces de l’ordre supplémentaires ».
Il a appelé les autorités à une « réaction forte », estimant qu’une « guerre totale » est nécessaire pour éradiquer le trafic de stupéfiants et ses conséquences tragiques. L’enquête, désormais sous l’autorité de la juridiction interrégionale spécialisée, s’annonce complexe et d’envergure, avec des investigations approfondies pour retracer les liens entre les individus impliqués et mettre un terme à ces violences intolérables, qui ont cette fois-ci touché un enfant innocent.