Option Nuit, un nouveau syndicat de police qui regroupe les « nuiteux » vient de voir le jour

On les appelle les « hiboux », ou plus communément les « nuiteux » ! Ce sont les policiers qui travaillent la nuit de 19 heures le soir à 7 heures, le matin, en général. En juin dernier, ils ont créé leur propre syndicat, baptisé Option nuit, dont le siège est à Montpellier.

Ce nouveau syndicat qui ne compte que des « nuiteux » revendique déjà 75 % des 18.000 policiers de nuit que compte la police nationale, soit 12.643 adhérents. A l’hôtel de police de Grenoble, selon Option nuit, 59 « nuiteux » ont déjà rejoint le syndicat sur un effectif de moins d’une centaine. 

Les nuiteux veulent sortir de l’ombre

Guillaume, l’un des responsables d’Option nuit, explique qu’ils veulent sortir de l’ombre et se faire entendre de leurs autorités qui les oublient depuis trop longtemps : « Cela fait des années qu’on alerte sur nos conditions de travail. Personne ne nous écoute. Les autres syndicats ne nous défendent pas assez, alors on a décidé de le faire nous-mêmes. Nous sommes très solidaires entre nous » dit Guillaume.

Hausse des effectifs et de la prime de nuit

Leurs revendications sont simples :  hausse des effectifs et revalorisation de la prime de nuit qui est actuellement de 0,97 centimes de l’heure. Cela veut dire qu’un nuiteux gagne 8 euros par nuit de plus qu’un policier de jour. Fin juillet, le président de la République a annoncé une aide de 10 millions d’euros pour les nuiteux, soit 39 euros net par mois et par policier. Pour Option nuit, après 20 ans d’attente, 39 euros net de plus par mois, c’est loin d’être satisfaisant : « Plus personne ne veut faire ce boulot. Les gens ne sont plus motivés. Quand un policier est muté, souvent, on l’affecte d’office à la nuit. Ce qui fait que beaucoup craquent au bout de quelques mois, se mettent en maladie et qu’on est de nouveau en sous-effectif » souligne Guillaume. 

20.000 policiers sur 150.000 en France sont sur le terrain

Pour Option nuit, sur les 150.000 policiers que compte la France, 20.000 seulement sont sur le terrain. Ce n’est pas assez : « Les Français réclament que leur police soit présente dans la rue. Nous aussi. Il faut que le système change. Actuellement, à Grenoble, par exemple, sur les 600 appels au 17 qu’on reçoit chaque nuit, une cinquantaine seulement peut être traitée. Ce n’est pas assez mais on ne peut pas faire autrement » regrette Guillaume.

Des rassemblements chaque nuit

Depuis la création du mouvement, les « nuiteux » se réunissent quand leur travail le leur permet chaque nuit, partout en France, devant une préfecture, une sous-préfecture, un commissariat, le monument emblématique d’une ville. « On a trouvé ce moyen pour faire parler de nous. On publie des photos de ces 230 rassemblements pour se faire entendre », explique Guillaume, d’Option nuit. « Pour l’instant, on essaie d’expliquer notre métier, gentiment. Mais si cela ne bouge pas, on va passer à la vitesse supérieure à la rentrée.« 

Les nuiteux sont de plus en plus confrontés à la violence, notamment la violence gratuite, qui, la nuit, a augmenté de 5 %. 65 % des interpellations se passent la nuit.

Source : https://www.francebleu.fr/infos/societe/option-nuit-un-nouveau-syndicat-de-police-qui-regroupe-les-nuiteux-vient-de-voir-le-jour-1597943555.

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