Le Dimanche 22 Octobre, à la mi-journée, les forces de gendarmerie ont procédé à une opération visant à évacuer les militants opposés au projet de construction de l’autoroute A69 reliant Toulouse à Castres, dans les départements du Tarn et de la Haute-Garonne. Ces militants avaient établi une zone à défendre (ZAD) dès le Samedi 21 Octobre. L’intervention des autorités s’est soldée par l’interpellation de 7 individus.
« Des violences inouïes et inacceptables »
Plusieurs gendarmes vêtus d’équipement anti-émeutes ont débuté leur opération d’encerclement peu avant 13 heures autour d’un groupe de maisons qui avaient été expropriées en vue de la construction de la future autoroute.
Le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé des arrestations et a exprimé son désarroi sur le réseau X en condamnant les violences inouïes et inacceptables subies par les forces de l’ordre lors de l’évacuation de la zone à défendre (ZAD).
Le Ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué ce Dimanche sur France inter qu’une intervention allait avoir lieu le plus rapidement possible en collaboration avec le Ministre de l’Intérieur et la préfecture.
Le samedi en fin d’après-midi, des manifestants ont pris possession des maisons de maîtres qui avaient été expropriées en raison du chantier situées à l’endroit appelé la Crémade, afin d’établir une Zone à Défendre (ZAD) qu’ils ont nommée « CremZAD », selon les informations fournies par les organisateurs de la manifestation.
7 interpellations ont eu lieu
Sur place, les gendarmes ont délogé les manifestants qui occupaient un groupe de maisons depuis Samedi en fin d’après-midi. Ces manifestants s’étaient barricadés avec des parpaings, des pierres, des vieux pneus et des troncs d’arbre. Ils avaient prévu de tenir une assemblée générale à 13 heures.
Samedi, plusieurs milliers d’opposants au projet d’autoroute A69 Toulouse-Castres ont défilé dans le Tarn en criant « Non au macadam ». La préfecture a rapporté un cortège principal de 2 400 manifestants et a signalé la présence de 2 500 individus radicaux et violents. Un groupe de militants, décrits comme étant presque tous cagoulés, vêtus de noir et casqués par un communiqué de la préfecture, s’est détaché du cortège principal pour se diriger vers la cimenterie Carayon et l’entreprise de BTP Bardou et fils, qui sont toutes 2 impliquées dans le chantier de l’A69, selon le concessionnaire Atosca.
À la cimenterie, un incendie provoqué par ces militants a endommagé un algeco, 3 véhicules toupies et un engin de travaux publics. Ces militants ont causé des dégradations au bâtiment de l’entreprise Bardou et ont arraché ses clôtures, avant d’être repoussés par les forces de l’ordre. Au total, 7 interpellations ont eu lieu, et les forces de l’ordre ont fait usage de 74 grenades lacrymogènes.
Cette manifestation s’inscrit dans le contexte de l’opposition à la construction de l’autoroute, et les autorités ont décidé d’intervenir pour évacuer la zone occupée par les manifestants. L’évolution de la situation et ses développements ultérieurs dépendront des actions entreprises par les forces de l’ordre et des réactions des manifestants.