Le youtubeur Léo Grasset, alias DirtyBiology, star de la vulgarisation scientifique sur la plateforme de vidéos en ligne, est au cœur d’une longue enquête publiée par Mediapart ce Jeudi 23 Juin. Âgé de 32 ans, il est mis en cause par 8 femmes qui l’accusent de violences sexuelles et psychologiques.
Sa chaîne, créée en 2014, comptabilise 1,3 millions d’abonnés. Son succès est tel, que le vidéaste est devenu avec le temps co-créateur d’une émission avec Arte, et auteur de plusieurs livres à succès parus dans des grandes maisons d’édition. Ça c’est pour le côté pile. Côté face, l’homme, âgé de 32 ans, est accusé d’un viol et de violences sexuelles et psychologiques.
« Un homme charismatique et très gentil »
Lisa, dont le prénom a été modifié à sa demande, raconte à nos confrères avoir entretenu dès 2010 une relation à distance avec Léo Grasset qui vit à ce moment-là à l’étranger. Elle-même youtubeuse scientifique, la jeune femme se souvient d’abord d’un homme charismatique et très gentil. Ce n’est qu’en 2015 qu’ils se rencontrent et couchent ensemble. La relation sera ainsi jonchée de pauses.
L’article relate :
La jeune femme décrit une scène particulièrement violente survenue en 2016. Alors qu’ils devaient se voir, le youtubeur préfère passer la soirée avec des copains à Paris (Île-de-France) avant de finalement retrouver la jeune femme.
« Je lui dis plusieurs fois que je n’ai pas envie ». Après des caresses, elle aurait essayé de se décaler. Un geste qui aurait provoqué une espèce de switch dans son regard.
7 autres témoignages
Mediapart fait également état de propos dégradants qu’aurait tenu le youtubeur à propos de Lisa, dès 2016. La jeune femme quant à elle précise ne pas avoir porté plainte par crainte des conséquences. « A l’époque, je pense que si je porte plainte, ma carrière va être foutue. Au mieux, je vais être considérée comme la fille qui a été violée. Au pire, tous les autres vidéastes vulgarisateurs vont se liguer contre moi », explique-t-elle.
Les témoignages des 7 autres femmes font état d’accusations de violences psychologiques ou encore d’un comportement « toxique » de la part du youtubeur. Sollicité par Mediapart, Léo Grasset n’a pas souhaité répondre.
Léo Grasset « conteste totalement les accusations »
Auprès de Romain Monté, vulgarisateur linguistique, Léo Grasset s’est en revanche montré plus loquace. En effet, lorsque celui-ci le contacte en Avril sur Facebook parce que choqué des révélations que lui a fait une des accusatrices, Léo Grasset se serait montré indifférent :
Ce Jeudi soir sur Instagram, face à l’ampleur de la polémique, il a fini par réagir :
Le témoignage de Lisa est à retrouver sur le site de Mediapart, tout comme ceux de 7 autres femmes qui assurent en détails que Léo Grasset aurait été à l’origine de violences psychologiques, sexuelles et comportement jugé problématique.
Attention, certains témoignages peuvent heurter la sensibilité.