Reconfinement : Reportage avec la police de nuit de Montpellier

France Bleu Hérault a embarqué à bord d’une voiture de la brigade de nuit de la police de Montpellier, pour suivre les opérations de contrôle dans un Montpellier confiné.

Entre le confinement et la menace terroriste, la tâche des policiers n’est pas simple sur le terrain. La crise sanitaire leur impose des missions supplémentaires : contrôle des attestations, du respect du port du masque…  Sur 300 contrôles mercredi 4 novembre dans l’Hérault, 30 infractions en lien avec le Covid-19 ont été relevées avec PV à la clé. 

Si en journée il est difficile d’estimer le respect ou non du confinement, la nuit en revanche les rues se vident, preuve que la règle est plutôt respectée. FBH a embarqué avec une équipe de la brigade de nuit, la PS12, pour suivre leur tournée. 

Pédagogie

En plus des interventions en réponse aux appels police secours, il leur faut assurer le respect des règles sanitaires. Le départ est donné à 20h30. Après quelques minutes, un premier rappel à l’ordre pour deux joggeurs sans masque dans la rue. Puis direction le secteur des Marels : trois grosses voitures garées sur un parking sombre aux abords du quartier. Ni masque ni attestation. Mais ce sera, là aussi, un simple avertissement. 

« Dans l’ensemble les gens respectent la règle,explique Alexandre gardien de la paix. Oui on a eu des gens alcoolisées qui sortaient tard de soirée. Dans ce cas on verbalise. Mais en général on fait de la pédagogie et de la prévention. C’est à l’appréciation de chacun ».

Contrôle routier

22h : contrôle routier aux Près d’Arènes. Un chauffeur routier, une aide-soignante, un restaurateur… La majeure partie des personnes contrôlées travaillent et présentent les papiers en règle. Restent ceux qui sont « allés voir un collègue », qui « font un tour »… Ou qui « n’étaient pas au courant » des déplacements dérogatoires. On leur rappelle la règle et ça passe pour cette fois. Aucun PV ne sera dressé lors de cette opération. 

Les délinquants, c’est pas le confinement qui les arrête.

Mais la crise sanitaire n’a pas réduit les infractions, agressions, et trafics en tout genre. À 21h, un appel arrive pour une violente dispute dans un appartement. Les trois gardiens de la paix passeront dix minutes avec la mère et son fils dont les cris ont alerté des voisins. « Lui est étudiant et il supporte mal de rester confiné chez elle, c’est ce qu’il nous a dit », raconte Laurent. Son service, depuis le reconfinement, n’observe pas de hausse des violences familiales ou conjugales comme ça a été le cas en mars et avril dernier. Pas pour l’instant. 

On se dirige à nouveau vers le quartier des Marels, au nord est de la ville, lieu connu pour le trafic de stupéfiants. Dans une voiture, un homme attend sur le siège passager. Le véhicule est intercepté un peu plus loin. Pas de drogue à bord a priori. « Mais on a des suspicions sur le fait qu’il soit venu acheter, dit Alexandre. C’est le problème des addictions liées aux drogues. Confinement ou pas, ça n’y change rien. Il leur faut du produit. »

À 23h, les rues sont quasi désertes. L’équipage repère un jeune homme sur un parking. Salarié d’un garage auto à côté. Lui n’ont plus n’a pas de masque mais il aura moins de chances que les autres : vérification faite, il n’a ni permis ni assurance en règle pour conduire sa voiture. Et il est en récidive. Il finira sa nuit au poste.

Source : https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/confinement-embarquee-avec-la-police-de-nuit-de-montpellier-1604663623.

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